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Les différents professionnels de la thérapie

Vous avez décidé de consulter un psy. Et là, vous vous retrouvez face à un vrai labyrinthe. Psychiatre, psychologue, psychothérapeute, psychopraticien... Sans compter toutes les approches différentes : Gestalt, TCC, EMDR, psychanalyse... Franchement, difficile de savoir par où commencer. Qui est qui ? Qui fait quoi ? Et surtout, vers qui se tourner selon ses besoins ?

Ces titres ne recouvrent pas du tout les mêmes réalités. Derrière tous ces titres, les formations sont différentes, les façons de travailler aussi, et les contextes d'intervention n'ont parfois rien à voir.

Ce qu'on va faire ici, c'est vous filer quelques clés pour y voir plus clair. Pas un guide exhaustif, non, juste de quoi savoir un peu mieux à qui vous avez affaire quand vous cherchez quelqu'un pour vous accompagner.

Psychiatre

Le psychiatre, c'est avant tout un médecin. Il fait d'abord médecine générale, et ensuite il bifurque vers la psychiatrie. Du coup, il peut faire des éléments interdits aux autres psys : poser un vrai diagnostic médical, prescrire pour des antidépresseurs, des anxiolytiques, ce genre de médicaments. Vous le croisez à l'hôpital, en CMP, ou installé en cabinet.

Sa vision des troubles reste souvent très médicale, très biologique. Même si certains psychiatres font aussi de la psychothérapie, ça dépend vraiment de chacun.

Niveau pratique : idéalement, vous avez une lettre de votre généraliste pour le parcours de soins (meilleur remboursement). Mais vous pouvez aussi consulter directement, sans passer par la case médecin traitant.

On va voir un psychiatre quand ça ne va vraiment pas, que les symptômes sont lourds, ou quand on pense avoir besoin d'un traitement médicamenteux pour se stabiliser.

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Psychologue

Le psychologue : L'artisan du mieux-être

Psychologue, ça demande cinq ans d'études à la fac - un Master 2 en psychologie, pour être précis. Pendant ce temps-là, on apprend comment marche le psychisme, comment les gens fonctionnent ensemble, et on se forme aussi aux outils d'évaluation : tests, bilans cognitifs, tout ça.

Après, le psychologue peut faire des thérapies individuelles ou de groupe, mais pas que. On en trouve partout : dans les écoles, les hôpitaux, les entreprises, les assos, et évidemment en libéral.

 

Différence majeure avec le psychiatre : zéro prescription de médicaments possible. Le psychologue, son travail, c'est l'écoute, la parole, l'analyse. Point. Il bosse avec ce qu'il a appris et les outils psychologiques qu'il connaît.

Après leur diplôme, pas mal de psychologues vont se former à une méthode précise - les TCC, la psychanalyse, la Gestalt, ce genre de choses - pour définir leur méthode d’intervention.

Psychothérapeute

Alors là, attention : psychothérapeute, c'est un titre protégé depuis 2010. On ne peut pas se déclarer psychothérapeute comme ça, du jour au lendemain. Il faut remplir des critères précis, avoir une formation reconnue, passer par l'Agence Régionale de Santé, bref, tout un processus.

La plupart du temps, ce sont des psychiatres ou des psychologues qui utilisent ce titre. Mais pas seulement : d'autres professionnels peuvent aussi l'obtenir s'ils ont validé un cursus sérieux dans une approche thérapeutique donnée.

Un Gestalt-thérapeute ou un psychanalyste, par exemple, peut très bien être reconnu psychothérapeute si son parcours remplit les conditions légales.

C'est plutôt rassurant, au fond. Ça garantit un minimum de cadre, de sérieux. Quand quelqu'un se présente comme psychothérapeute, vous savez qu'il y a eu un contrôle derrière.

Le psychothérapeute, son job, c'est d'accompagner les gens dans leurs difficultés psy, de les aider à dénouer ce qui bloque, ou juste à retrouver un équilibre plus stable au quotidien.

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Pierres zen dans l'eau

Psychopraticien·ne

Le terme psychopraticien, c'est apparu pour parler des pros qui se sont formés hors fac, mais dans des cursus longs et costauds, centrés sur une méthode thérapeutique reconnue. Souvent, ce sont des écoles privées : psychothérapie humaniste, psychocorporelle, analytique...

Prenez un Gestalt-thérapeute, par exemple. C'est un psychopraticien spécialisé en Gestalt. Et sa formation, elle est vraiment sérieuse : plusieurs années de thérapie personnelle obligatoire, supervision régulière de sa pratique, respect d'un code de déontologie strict. Bref, il y a des garanties solides derrière.

Ce qui marque son approche ? L'attention au présent. À ce qui se passe maintenant, là, tout de suite. Entre vous et vous-même, entre vous et les autres.

Le corps compte autant que les mots, les émotions autant que la réflexion. Et ce que vous ressentez là, maintenant, ça a au moins autant de valeur que toutes les explications rationnelles du monde.

On est loin d'une simple thérapie par la parole. C'est vraiment une approche qui vous prend dans votre entièreté.

Quelques grandes approches thérapeutiques

Gestalt-thérapie

La Gestalt, c'est une approche humaniste et existentielle. Le principe ? Partir de ce que vous vivez maintenant, tout de suite. Comment vous êtes en contact avec vous-même, avec les autres, avec votre environnement, là, dans l'instant.

l’objectif n’est pas de s’attarder longuement à ressasser ce qui s'est passé il y a dix ans. Enfin si, ça peut arriver, mais c'est pas le cœur du éléments. Ce qui importe vraiment, c'est comment tout ça vous touche aujourd'hui, comment ça se manifeste dans votre quotidien maintenant.

La Gestalt, c'est pas que de la parole. On mobilise aussi le corps, les émotions, la créativité, l'expérimentation. Le but ? Vous aider à repérer vos schémas de fonctionnement, vos automatismes relationnels, et explorer d'autres façons d'être au monde. Des façons plus ajustées, plus vivantes, qui vous ressemblent mieux.

Il y a dans la Gestalt toute une philosophie autour de la responsabilité personnelle et de ce qu'on appelle l'ajustement créateur. En gros : comment retrouver de la souplesse là où on était coincé, comment oser de nouvelles réponses là où on répétait toujours les mêmes schémas.

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TCC – Thérapies Cognitivo-Comportementales

Les TCC, c'est du concret et du structuré. Elles partent du principe qu'on peut modifier certaines pensées automatiques ou certains comportements problématiques grâce à des protocoles précis, testés et validés scientifiquement. L'objectif est clair dès le départ, et le thérapeute travaille avec la personne sur des techniques pratiques pour aller vers cet objectif.

Les TCC, a montré son efficacité sur plein de problèmes : anxiété, phobies, TOC, dépression... On vous donne des outils très concrets pour identifier les pensées qui vous plombent, et tester d'autres façons de réagir, d'autres comportements.

Ce qui plaît souvent avec les TCC ? C'est clair, c'est structuré, et c'est généralement plus court que d'autres thérapies. Sans compter que c'est très  documenté scientifiquement, avec une littérature scientifique abondante.

Bref, vous cherchez du pratique, du structuré, avec un cap clair ? Les TCC peuvent vraiment vous correspondre.

EMDR – Eye Movement Desensitization and Reprocessing

L'EMDR, au départ, c'était pour le stress post-traumatique. Et ça a vite été reconnu internationalement, tellement ça marchait bien.

Le principe ? On utilise des stimulations bilatérales alternées - généralement des mouvements des yeux, mais ça peut aussi être des sons ou des tapotements - pour aider le cerveau à retraiter des souvenirs traumatiques qui sont restés coincés.

Il arrive qu'après un événement violent, l'émotion reste bloquée. Ça ne passe pas. Votre cerveau n'a pas pu faire son travail de digestion, et du coup ça reste coincé quelque part en vous.

L'EMDR, c'est fait pour débloquer ça. Pour que ces émotions trop intenses arrêtent de vous envahir, qu'elles trouvent une place moins écrasante dans votre histoire.

On s'en sert maintenant aussi pour des blocages plus flous, même quand il n'y a pas de gros trauma facilement identifiable.

C'est précieux quand vous sentez que certaines choses du passé continuent de vous hanter, malgré le fait que vous sachiez bien, intellectuellement, que c'est derrière vous.

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ICV – Intégration du Cycle de la Vie

L'ICV, c'est moins connu que l'EMDR, mais ça bosse sur un terrain proche : la mémoire, les vieilles blessures. Sauf qu'ici, on s'intéresse surtout aux blessures d'attachement qui datent de très tôt - l'enfance, voire la toute petite enfance.

En pratique, on repasse plusieurs fois sur votre ligne de vie, en s'attardant sur certains moments clés. Ça permet au cerveau de mieux digérer ces expériences, de les intégrer autrement.

C'est particulièrement utile pour réparer des éléments douloureux : carences affectives, ruptures relationnelles, vécus qui ont laissé des marques profondes. Le but, c'est de consolider cette sécurité intérieure, de redonner une cohérence à votre sentiment d'identité.

Si vous avez l'impression que des blessures d'enfance vous collent encore à la peau aujourd'hui, l'ICV peut vraiment vous aider. Ça offre un cadre rassurant pour revisiter tout ça, et peut-être enfin tourner la page.

Analyse Psycho-Organique (APO)

L'Analyse Psycho-Organique, c'est un mix entre psychanalyse et thérapies du corps. L'idée de base ? Nos émotions mal digérées ou refoulées, elles restent pas seulement dans la tête. Elles s'inscrivent aussi dans le corps : tensions, blocages, parfois même douleurs chroniques.

L'APO, elle propose d'écouter vraiment ce que raconte votre corps. On passe par la respiration, le contact, les sensations physiques, pour débloquer ce qui s'est enkysté là-dedans.

L'idée, c'est de ne plus séparer le psychisme et le corps. De les traiter ensemble, comme un tout.

Pour certaines personnes, c'est carrément une révélation. Surtout celles qui sentent bien que leur corps garde la mémoire de certaines douleurs.

Si vous sentez que vos tensions, vos douleurs physiques, racontent quelque chose de votre histoire émotionnelle, alors l'APO, c'est clairement une piste à creuser.

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Psychanalyse

La psychanalyse, c'est un peu l'ancêtre de tout le reste. Freud l'a créée il y a plus d'un siècle. Le éléments de base ? Parler sans censure, laisser venir tout ce qui vous passe par la tête, pour aller explorer ce qui se cache dans l'inconscient. On dit tout ce qui passe, et on analyse ce qui se joue dans la relation entre vous (l'analysant) et votre analyste. C'est ce qu'on appelle le transfert.

 

L'idée, c'est que pas mal de nos difficultés viennent de conflits inconscients, souvent plantés dans l'enfance. En les faisant remonter à la surface, on peut s'en débarrasser.

Le cadre classique, c'est des séances régulières - parfois plusieurs par semaine - où vous parlez en roue libre. L'analyste, lui, il dit pas grand-chose. Mais quand il intervient, ça peut faire résonance.

C'est un boulot de longue haleine. Ça demande du temps, de l'investissement, parfois plusieurs années. Clairement, c'est pas fait pour tout le monde. Mais si vous voulez vraiment creuser en profondeur votre histoire, comprendre vos mécanismes intérieurs, la psychanalyse reste une voie majeure.

En résumé

Les thérapies systémiques, elles partent d'une idée toute simple : difficile de comprendre les difficultés d'une personne sans observer le système relationnel dans lequel elle baigne. Sa famille, son couple, sa fratrie... tout ça forme un système, avec ses règles implicites, ses loyautés invisibles, ses rôles bien ancrés.

L'approche systémique, elle cherche à identifier ces dynamiques. Comment le problème d'un membre rejaillit sur les autres, comment tout se répond, et surtout comment rééquilibrer l'ensemble.

Souvent, ça implique des séances avec plusieurs membres de la famille présents en même temps. Comme ça, on voit en direct comment ça interagit, comment ça coince, comment ça se joue entre eux.

C'est particulièrement utile quand un enfant va mal et que ça semble lié à des tensions familiales, ou quand un couple tourne en rond dans les mêmes conflits. En changeant la dynamique relationnelle, on peut débloquer des situations qui semblaient insolubles.

FAQ – Questions fréquentes

Comment choisir entre un psychiatre et un psychologue ?Si des symptômes sont invalidants (il peut être intéressant de commencer par un psychiatre (diagnostic, traitement), commencez par un psychiatre (médecin) pour un diagnostic et, si besoin, un traitement. Pour un accompagnement thérapeutique, un bilan ou des outils concrets, un psychologue/psychothérapeute est adapté. Il est possible de combiner les deux suivis.

Un·e psychologue peut-il/elle prescrire des médicaments ?

Non. Seul·e le/la psychiatre (médecin) peut prescrire. Le/la psychologue intervient via l’évaluation clinique, les bilans et les psychothérapies (TCC, humaniste, systémique, etc.).

Quelle approche thérapeutique choisir (TCC, Gestalt, EMDR, ICV, psychanalyse…) ?

Cela dépend de votre besoin : TCC pour des objectifs structurés et exercices concrets ; Gestalt pour travailler l’ici-et-maintenant (corps/émotions/pensées) ; EMDR/ICV pour des souvenirs difficiles/traumas ; psychanalyse pour une exploration en profondeur. L’essentiel est l’alliance avec le/la thérapeute et un cadre clair.

La thérapie est-elle remboursée ?Les consultations chez un psychiatre sont généralement mieux remboursées. Certaines séances de psychologue peuvent être prises en charge dans des dispositifs spécifiques (selon pays/contrats). Renseignez-vous auprès de votre assurance/complémentaire et du professionnel avant de débuter.

Puis-je suivre en parallèle un traitement médical et une psychothérapie ?Oui. De nombreuses personnes combinent un suivi médical (psychiatre/médecin traitant) et une psychothérapie (psychologue/psychothérapeute/psychopraticien·ne). L’important est de coordonner les informations clés (avec votre accord) pour un accompagnement cohérent et sécurisé.

Comment vérifier qu’un·e professionnel·le est qualifié·e ?

Vérifiez le titre (psychiatre = médecin spécialiste ; psychologue = master universitaire + enregistrement ; psychothérapeute = titre réglementé), la formation déclarée, l’adhésion à un code de déontologie et l’existence d’une supervision. N’hésitez pas à demander le cadre (méthode, durée, tarifs) avant de vous engager.

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